El RAVAL (BARRI XINO ou quartier chinois)

Il fut longtemps un bidonville et un endroit malfamé (il reste sulfureux par endroit). Différents bars pour s’encanailler : le bar Pastis (cabaret à la française), Kentucky aux éclairages tapageurs (ancien repaire des marins de l’US navy qui était alors le quartier rouge), Moog, London Bar, La Marsella sert de l’absinthe depuis le début du 19e. Repère des marginaux, des prostituées et de quelques dealers. Le MACBA et les facs transforment le quartier.

CCCB (centre culturel) http://www.cccb.org/ca/

Dessiné par Helio Pinon et Albert Viaplana, il occupe un hospice de charité du 18e dont la cour principale est décorée de graffitis. Sa programmation d’exposition évolue en permanence. Nous y avons vu une expo très intéressante sur le photojournalisme.

MACBA (musée d’art contemporain) http://www.macba.cat/es/inicio

Dessiné par Richard Meier qui mêle lignes droites et courbes, le bâtiment vaut à lui seul la visite pour les mordus d'architecture. Les expos varient sans cesse mais j'ai été déçue par celles que nous avons vues...

   

   

       

   

   

       

GG et Stéphane saturant un peu préfèrent prendre un bain de soleil.

Palau Güell www.palauguell.cat

Cet édifice austère comparé aux fantaisies qui suivront montre une profusion de style (gothique, islamique, art nouveau) et de matériaux. Carnavals de céramiques colorées et de 18 cheminées aux formes étranges, toit typique. Au sommet de la plus grande cheminée, une chauve-souris (symbole du roi Jaume 1e car elle avertissait le souverain de toute attaque nocturne).

La première œuvre (1885-1889) d'Antoni Gaudí : construction de la résidence privée de la famille Güell. L'aristocratique mécène de Gaudí donna une totale liberté budgétaire à l'architecte pour construire un petit palais original et somptueux qui devait accueillir des réunions politiques ainsi que des concerts de chambre, et qui logerait les plus illustres invités de la famille. Gaudí utilisa les meilleurs matériaux du moment et le coût de la construction dépassa très largement les prévisions. Loin de satisfaire l'idée bourgeoise du confort -c'est une maison de grande hauteur et elle ne disposait pas de chauffage, ce qui ne devait pas être très confortable en hiver-, le Palau Güell de Gaudí est un espace insolite dans lequel prime le jeu savant, correct et magnifique des volumes sous la lumière.

La façade du Palau Güell : On y remarquera particulièrement le dessin de fer forgé qui couvre les tympans des deux arcs paraboliques de l'entrée et de la sortie, et qui forme le majestueux écu catalan aux quatre barres, conçu comme une petite colonne, qui préside la façade.

La première pièce du palais est le vestibule, de vingt mètres de hauteur, qui donne à l'ensemble une sensation de transparence et articule les différents espaces dans lesquels se divise cette magnifique première œuvre de Gaudí. L'ensemble du bâtiment est organisé autour de ce vestibule central. Un escalier noble conduit à l'authentique joyau du Palau Güell : un surprenant salon central, de sept étages de hauteur, couronné par une coupole parabolique en forme de cône. La coupole, percée d'une série de petites ouvertures en forme de cercle qui filtrent une lumière indirecte donne au salon une curieuse apparence.

Le toit-terrasse est orné des vingt cheminées imaginées par Gaudí. Lescheminées gaudiennes, toutes uniques et différentes. Si l'on prête attention à chacune des cheminées, on finira par découvrir dans l'une d'entre elles, probablement la dernière construite par Gaudí et entièrement de couleur blanche, le petit sceau vert d'un fabricant de céramique de Limoges. On raconte qu'Eusebi Güell avait une fantastique vaisselle de Limoges dont il était fatigué et qu'il donna à l'architecte afin que celui-ci l'utilise dans le revêtement de la dernière des cheminées du palais.

À l'autre extrémité du palais, au sous-sol, se trouvent les écuries, aux voûtes très surbaissées appuyées sur de simples colonnes, architecture spectaculaire conçue pour accueillir les stalles des chevaux ainsi que les logements des palefreniers du palais. La famille Güell l'habita jusqu'à la Guerre civile, époque à laquelle le palais fut confisqué par la CNT-FAI qui le transforma en caserne et en prison. Les Güell ne revinrent jamais.

       

       

   

       

       

       

       

       

Esglesia de Sant Pau del Camp : église fondée par des moines au 9e et date au 12e.